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Les écoles catho traditionalistes.
3 février 2008

Contact.

    Je suis heureux de recevoir des mails constructifs, régulièrement; dans la mesure du possible, ils sont tous publiés. J'usqu'a présent personne n'a contredit les faits décrits.

Merci de laisser votre message en fin de chaptitre, je les recois en doublon sur mon mail.

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Commentaires
H
Je suis tombé par hasard sur votre blog et je ne sais pas s’il est encore très fréquenté. J’ai eu envie de témoigner. <br /> <br /> J’ai été dans une de ces écoles durant de nombreuses années.<br /> <br /> Une des choses qui me choquait le plus dans cette école, c’était le mépris de la science et en particulier de l’évolution biologique. Je me souviens qu’un prêtre prétendait que l’évolution était aujourd’hui remise en cause par la plupart des scientifiques. Un autre soutenait qu’on n’arrêtait pas de reculer l’âge de la Terre pour avoir une durée nécessaire à l’évolution (en fait, la datation n’a pas bougé depuis 1956).<br /> <br /> Le racisme et l’antisémitisme étaient très présents dans cette école. Il y avait aussi une certaine fascination pour le nazisme et du négationnisme.<br /> <br /> J’ai particulièrement souffert de la violence des élèves. J’étais le souffre-douleur de la classe. Mais bon, on considérait ça comme normal. Et dire qu’ils pratiquaient, comme quoi, la religion ne rend pas les hommes meilleurs. Plus tard, on me dira que c’est normal qu’il y ait des bagarres. Après, ce point s’est amélioré mais je me posais de plus en plus de questions sur la religion.<br /> <br /> En terminale, il y avait la philosophie. Je n’ai jamais adhéré à la philosophie réaliste que nous enseignait le professeur. On nous apprenait les notions d’essence, d’accidents, … On ne nous apprenait pas à réfléchir par nous-même mais on nous apprenait la « bonne » philosophie.<br /> <br /> On baignait dans une ambiance religieuse avec des prières très fréquentes, le chapelet tous les jours et une messe chaque semaine. On ne nous expliquait pas pourquoi il fallait être catholique … La foi n’était pas proposée mais inculquée.<br /> <br /> Il y avait aussi la confession obligatoire de début d’année et on était rappelé à l’ordre si on ne se confessait jamais durant l’année.<br /> <br /> J’ai même perdu la foi peu avant la fin de mes études dans cette école, lors d’une retraite. Ce fut un moment tragique pour moi : tout mon monde s’effondrait. Mais je n’osais rien dire, j’étais trop réservé.<br /> <br /> Une année, nous avions des cours de morale avec des distinctions complétement oiseuses sur l’intention de l’acte. On nous racontait qu’il valait mieux laisser mourir une femme enceint et son bébé que choisir de sauver l’un des deux.<br /> <br /> Ces écoles sont complètement isolées, à la campagne. Tout ça pour mieux endoctriner les élèves qui n’auront plus de contacts avec le monde. Personnellement, je souffrais de ne pas pouvoir rentrer chez moi chaque soir et de retrouver mes jouets et mes petites affaires.<br /> <br /> Le pire c’est qu’ils prétendent que ce sont les autres écoles qui endoctrinent leurs élèves …<br /> <br /> On peut reprocher à ces écoles tout ce qu’on reproche à la FSSPX : le refus de la démocratie, des libertés, de l’égalité homme femme, justification de l’inquisition …<br /> <br /> Le pire, c’est qu’après, il est difficile de sortir de ce monde-là à cause de la pression familiale et parce qu’on a peu de contacts en dehors du milieu.
T
j'aurais aimé découvrir ce blog avant. je confirme tout.. <br /> <br /> l’omerta tradi existe. <br /> <br /> les religieux, les responsables mentent sur beaucoup de choses. <br /> <br /> ces écoles sont 'elles enfin contrôlé correctement ? je ne le pense pas <br /> <br /> pauvre enfants.
A
Pensionnaire de la Péraudière de 1984 à 1988, de huit à douze ans, je considère, pour ma part, avoir été gravement maltraité dans cette institution.<br /> <br /> <br /> <br /> La méthode de la Péraudière consistait principalement à briser la personnalité de l'enfant pour en obtenir une soumission totale. Pour ce faire, j'ai été régulièrement battu de coups de fouet (appelé là-bas "martinet"). L'élève devait ensuite remercier le professeur qui l'avait battu, certains demandaient même qu'on les embrasse en signe de reconnaissance.<br /> <br /> <br /> <br /> Particulièrement réticent à ce type de pédagogie, j'ai été régulièrement conduit dans le "petit salon" pour subir ce traitement. Lequel ne donnant rien, l'on m'a sorti de mon équipe (l'école se compose de façon militaire en sections, groupes, équipes), isolé de mes camarades et fait manger à part pendant plusieurs années. Le fait que je sois étranger portait aussi à diverses remarques vexatoires de la part des enseignants.<br /> <br /> <br /> <br /> Je pense encore avoir été particulièrement marqué par le rituel de la douche hebdomadaire, où il fallait attendre que "Monsieur Paul" vérifie physiquement, en touchant, que l'on était bien savonné pour obtenir le droit de se rincer. A huit ans, ce genre de choses laisse des traces. J'ai encore reçu du même une volée de coups de poings dans le dos, sans la moindre raison, laquelle a laissé des séquelles jusqu'à ce jour ; "Monsieur Paul" avait ses sautes d'humeur...<br /> <br /> <br /> <br /> Mais le plus grave, à mon sens, fut l'instrumentalisation de la religion au service de cette entreprise de démantèlement de la personnalité. Privation de sacrement pour des peccadilles (avoir prononcé le terme "dégueulasse" devant un autre élève qui crachait dans son assiette), passer devant l'élève au confessionnal pour le dénoncer, lequel se fait durement reprendre si sa version ne correspond pas à celle de l'enseignant. <br /> <br /> <br /> <br /> Les punitions s'étendaient encore à la privation de médicaments, parce que l'on trouvait que ça commençait à bien faire ou bien l'on n'avait pas le temps de me conduire chez le médecin qui devait l'administrer. Or, par la suite des violences subies, j'avais développé un psoriasis lourd qui ne m'a plus jamais quitté depuis. <br /> <br /> <br /> <br /> Pourquoi avoir attendu si longtemps ? Il n'est pas simple de débarrasser son âme d'enfant de cette chape de plomb et de comprendre, surtout, que l'on n'était pas coupable et que rien de ce qui s'est passé n'était normal. En ce qui regarde la considération que l'on doit avoir de la Péraudière, il suffit de constater que sa direction n'a jamais désavoué ces méthodes ni ceux qui en ont fait usage.<br /> <br /> <br /> <br /> Contactez-moi, il faut faire vivre ce site.
M
Je viens moi aussi de ce milieu tradi dont il m'a fallu une vingtaine d'année pour me libérer de tous les endoctrinements et les conditionnements dans lesquels j'étais enfermée. J'ai été mise en pension à 7 ans à Malvières et j'y suis restée 9 ans.J'ai été <br /> <br /> maltraitée physiquement : martinet et gifles, privation de repas pour refaire les devoirs,privation de goûters ou de desserts, à genoux devant mon tabouret pour réapprendre mes leçons.On m'a fait rentrer la géométrie dans la tête avec des gifles ou tirs de cheveux. J'ai été humiliée pendant toutes ces années en pensant que je le méritais. J' ai passé ma scolarité à entendre que j'étais bête et pas intelligente ce qui par la suite est devenue une certitude pour moi. Mes parents ne se sont jamais inquiétés parce que bien sûr je ne racontais rien déjà parce que nos lettres étaient lues et en plus parce que je pensais que c'était normal. Mes parents eux mêmes étaient endoctrinés par tous les livres qu'ils lisaient et ils faisaient confiance à 100%, incapables de se poser des questions. Je suis sortie de cette école complètement détruite, j'avais peur de tout et de tout le monde, car les autres étaient mauvais, seuls les tradi sont des gens bien, ils ont la vérité et les autres iront en enfer.Je ne sais pas par quel miracle j'ai gardé un esprit critique, qui me faisait me poser des questions chaque fois que je faisais une expérience qui ne correspondait pas à mes croyances. C'est ce qui m'a permis de sortir de la secte mais en passant par dessus mes peurs de l'enfer et toutes mes culpabilités qui m'ont pourri la vie pendant des années. Il m'a fallu un courage et une volonté incalculables pour m'intégrer dans la société et y travailler. Aujourd'hui j'ai 46 ans , un mari qui m'a toujours acceptée comme j'étais ce qui m'a laissé le temps d'évoluer non sans mal mais le pire est derrière. J'ai aussi 2 enfants qui sont heureux, que nous avons essayé d'élever dans le respect des autres et de leur liberté tout en leur donnant les valeurs qui sont les nôtres aujourd'hui. Je remercie le Seigneur qui lui ne m'a jamais abandonnée mais qui a toujours mis sur ma route des personnes qui m'ont permis d'avancer et de ne pas le rejeter , lui , dont ces gens se servent pour justifier tous leurs actes. Marie
L
Moi j'ai quitté ce milieu sectaire il y a bien longtemps, cela a été difficile et un long cheminement personnel...<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis aujourd'hui mère d'enfants et ces méthodes me mettent encore plus en colère.<br /> <br /> Je prône une éducation non-violente et je n'élève pas mes enfants pour qu'ils soient comme MOI je le souhaite, mais bien pour qu'ils puissent faire leurs choix eux-même et soient armés pour affronter la vie, la société... y faire leur place et s'épanouir.<br /> <br /> Dans le respect des autres et du monde qui nous entoure (animaux, nature.... parce que oui, nous faisons partie de tout cela...)<br /> <br /> Quand je vois le mal-être qui ressortait de nombreux enfants un tant soit peu différents...(et qui ne l'est pas???) dans ces milieux et des dégâts que cela fait et ce qu'ils sont devenus aujourd'hui.... quelle triste constat!!!<br /> <br /> Bref, continuez votre combat, parce que cela permet à certaines personnes de sortir la tête de l'eau...<br /> <br /> <br /> <br /> Et même s'il elle n'est pas parfaite et qu'il faut jamais cesser d'être vigilant...;vive l'école publique, laïque et républicaine....
Les écoles catho traditionalistes.
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