Témoignage 1.

« Après avoir passé douze ans dans les écoles traditionalistes, il me semble pouvoir porter un jugement global sur la manière et le comportement qu’utilisent les dirigeants de ces établissements. J’aimerai tout d’abord parler de l’esprit de ces écoles: j’ai eu l’impression d’être dans un camp militaire. Le directeur avait l’allure d’un colonel. Nous nous mettions, avant les repas, en rang et en silence dés le coup de sifflet. Bien souvent c’est le silence qui règne, au réfectoire… C’est un esprit disciplinaire exagéré. Ces «éducateurs» veulent soit disant que leur élèves deviennent des hommes forts et non des «mollassons» mais en réalité cela n’apporte rien, sinon du mal pour leur vie future. Nous ne sommes pas tous des militaires. La plupart des enfants ont besoin de grandir dans un esprit ludique et non entre quatre murs, surveillés en permanence par des militaires. Tout cela est sans parler de la religion qui est bien entendu le centre de l’éducation traditionnelle. Là encore j’ai eu l’impression d’un endoctrinement».

Comments

[une maman]

J'ai hébergé durant 10 mois un jeune issu d'une famille catho que j'ai compris après son départ qu'ils étaient "tradis". Il avait quitté son foyer par amour (ma fille) et obligation: il ne pouvait pas côtoyer une fille comme elle : non catho.. il avait 21 ans donc pour nous en âge de prendre une décision. Il avait ainsi mis fin à toute relation avec sa famille et surtout avec sa mère qu'il disait à la limite du sectarisme (il m'a avoué après son départ et des demandes d'explication de ma part qu'elle est sédévancatiste) .Il a été rattrapé par ses "supérieurs", après plusieurs courriers bizarres et incompréhensibles pour nous.. Il est reparti, ma fille ne voulant pas se convertir malgré ses demandes incessantes et ses reproches.

Il avait été élevé comme la plus part des cathos tradis par sa mère qui lui avait fait cours à lui et ses 5 frères et soeurs puis il avait intégré une de leurs écoles dont il avait gardé surtout la séparation trop jeune avec sa mère ...

Je pense qu'il avait peur de l'avenir et de "l'enfer" qu'on lui promettait si il restait avec nous;

Après analyse et recherche, j'ai compris qu'il n'était pas capable de vivre "dans notre monde contemporain" : tout allait trop vite, il ne connaissait que peu de choses de cette vie: la télévision, internet, mais surtout le couple, la sexualité, ... Il était toujours obligé de se concentrer pour ne rien laisser paraître (il le disait à ma fille).

Actuellement il travaille très loin d'ici auprès de personnes de même croyance : il m'a avoué "qu'il n'était pas libre et qu'il ne le serait jamais" et il m'a dit que de toute façon ma fille n'aurait jamais trouvé sa place dans son milieu et que d'ailleurs lui avait déjà beaucoup de mal...Je suis inquiète pour lui mais que faire ?

[Lt bronec]

je suis Dominique Pelletan. Cela, rien que cela, veut tout dire

Je rève à un Monde rempli d'enfants

J'ai suivi le meme "calvaire"que vous. Et,dans toutes ces Laideurs pasées et actuelles; j'en suis victorieux et aimant la Vie à 333%

Je témoigne de tout ce que j'ai souffert jusqu'à 45 ans pour expliquer et pouvoir

pardonner et tout effacer comme Piaf et la très grande Barbara.





Dominique Pelletan.

[IVANOHé]

Suis vraiment abasourdie par toutes ces rancunes , ces rancoeurs sur les écoles tradis .

J'ai moi aussi passé une bonne dizaine d'années dans une école tradi , moi aussi j'ai de mauvais souvenirs , voir même de très mauvais . Je n'étais pas la chouchoute , avec des notes moyennes , je ne rentrais pas souvent à la maison , l'habillement était très stricte , il y avait du martinet , des repas sautés , voir même quelques jours seuls dans une chambre , Mais je n'en suis pas morte , ni traumatisée ... Je suis toujours catholique pratiquante et je me dis qu'il faut un jour arrêter de broyer du noir , ressasser tous ces longs et durs moments de ces années de pension . Un peu de charité, je ne pense pas qu'en ayant un regard si critique on puisse améliorer la situation dans ces écoles , c'est aux parents à être vigilants et à ne pas faire une confiance absolue à l'école . Ayant moi-même des enfants , je les mettrai peut-être dans une de ces écoles , mais pas avant un certain âge et surtout , je ne veux pas de castagnes , pas de brimades visant à casser la confiance d'un enfant .Après, qu'il y ait de la discipline c'est normal , on n'est pas dans une jungle , et tenir une troupe de garçons ce n'est pas facile . Le résultat dans les lycées et les collèges est bien plus alarmants que dans ces écoles tradis !!!! Tous ces enseignants , ces abbés , etc, seront jugés le jour de leur mort , pas la peine de vouloir vous le faire , car cela ressemble plus à de la diffamation , à de la haine et vous serez personnellement jugés sur votre manque de charité que cela vous plaise ou non !

Je vous souhaite de dépasser votre rancoeur , de positiver et d'essayer de voir le bénéfice , il y en a toujours , que vous avez pu retirer de toutes ces années de pension. Bon courage et j'espère qu'au soir de votre vie tous ces cours de religion , tout cet enseignement religieux portera ses fruits . Je trouve dommage de vivre avec de la révolte au fond de soi et je suis persuadé qu'avec le temps vous calmerez votre ardeur à casser du

" TRADIS" . C'est Dieu qui aura le jugement final et cela n'appartient qu'à lui !

[mamandu59]

je ne suis pas d'une famille tradi mais constatant l'état de délabrement de l'éducation nationale j'ai voulu autre chose pour mes enfants. Ils sont dans une école où la paix règne, dans laquelle les enfants sont heureux, les prêtres sont très charitables. Les enfants sont épanouis, équilibrés. je ne retrouve rien dans ce que vous avez écrit, tant sur la discipline, tant sur les tenues vestimentaires les enfants portent des blouses de toutes couleurs ce qui est très pratique pour eux car ils peuvent se salir et pour les maman qui ont moins de lessive. Nous avons deux expériences d'école. Nous sommes dans le vrai, le matin lorsque j'ouvre la porte de la voiture, les enfants partent en courant un sourire aux lèvres...